Dès que possible, nous quittons la route principale pour visiter quelques villages, tels que Ste-Rose-du- Nord, situés dans des anses.
Nous passons la nuit à Chicoutimi et le lendemain, nous faisons une halte à la petite maison blanche, une rescapée du déluge de 1996.
Il était tombé 220 mm de pluie et elle a résisté à l'équivalent du volume d'eau des chûtes Niagara pendant des jours. Le niveau de tous les réservoirs d'eau de la région grimpe à vue d'oeil. L'eau doit être évacuée par les rivières mais celle-ci sont jonchées de barrages et de digues qui ne peuvent laisser passer assez d'eau pour éviter l'inondation de rives, de villages et de villes. Des digues et barrages ne tiennent pas le coup. Toute la région est touchée.
Près de15,000 personnes sont évacuées et près de 3000 résidences sont détruites ou endommagées. La photo de la petite maison a fait le tour du monde et a symbolisé la force et le courage des Sagnéens.
En passant à Ville de La Baie, un petit coup-d'oeil à la pyramide des Ha! Ha!, qui commémore également le déluge de 1996. Cette pyramide est recouverte de panneaux routiers "cédez le passage".
Une petite pose glaciale sur l'aire de repos de Rivière Éternité, on y expose de manière permanente une dizaine de crèches. Les habitants de cette localité ont l'habitude, en hiver, de construire devant leurs maisons des crèches grandeur nature, l'originalité de ce village.
Un dernier regard sur le fjord du Saguenay, depuis les charmants petits villages d'Anse-St-Jean et du Petit-Saguenay, avant de rejoindre St-Siméon, Charlevoix, pour la nuit.
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De bon matin, poursuite du voyage dans Charlevoix. Premier arrêt à St-Fidèle, pour faire goûter à Joël le célèbre fromage en grains... Ensuite, descente vers le village enchanteur de Port-Au-Persil. On y retrouve entre autres une petite chapelle presbytérienne datant de 1897.
Halte au Manoir Richelieu et son casino, haut lieu du tourisme régional de Charlevoix. Depuis 1898, alors une construction de bois, et par la suite le manoir actuel, y accueille une clientèle de classe internationale.
Un petit détour nous amène à St-Agnès de Charlevoix, pour faire connaître à Joël le monastère des Petits Frères de la Croix. Cette communauté monastique cloîtrée, fondée en 1980, a fait construire le Monastère de la Croix Glorieuse en 1991. À l'intérieur de la chapelle, on y découvre une fresque d'inspiration bysantine, réalisée par le petit-frère Sylvain, ami personnel de Benoit, qui y a même travaillé quelques jours en 1997.
Du Monastère, nous nous rendons à la station de ski en pleine expansion, Le Massif de Charlevoix. Nous sommes le 18 octobre et c'est notre premier contact avec la neige. Du haut des pentes, vue imprenable du Saint-Laurent.
Nous avons la chance que les oies des neiges ne soient pas encore parties de Cap Tourmente. C’est pour la protection de l’unique population au monde de cette espèce que la Réserve a été crée en 1969. À l’occasion de leur halte migratoire, on peut voir jusqu’à 75 000 Grandes Oies des neiges en une journée sur le territoire de la Réserve.
Tout près de là et aux pôrtes de Québec, nous nous arrêtons à la Basilique de Ste-Anne de Beaupré, construite en 1923. Aux dires de Joël, preuve qu'il y a encore des bâtisseurs de cathédrales de grande qualité, et ce, même au vingtième siècle. Cette basilique est comparable aux cathédrales européennes.
Excursion d'une journée aux chûtes Montmorency et à l'ile d'Orléans, endroit par excellence pour admirer des églises et maisons traditionnelles du Québec à partir du XVIII siècle.
Ceci clôt la partie du voyage de l'est du Québec. Nous avons la tête pleine d'images et le souvenir de plusieurs rencontres enrichissantes. Nous sommes présentement en repos chez Lucie et Benoit, les pieds refroidis par la neige.
