dimanche 29 novembre 2009

Rio Dulce à Quirigua, 29 novembre





Nous quittons Flores en direction de Rio Dulce. Cette localité se trouve à l'extrémité est du lac Izabal. Cet endroit est considéré comme le plus sûr de l'ouest des Caraïbes pendant la saison des ouragans. Une bonne quantité de propriétaires de yachts et voiliers y viennent pour mettre-à-l'abri leur embarcation. Nous avons séjourné dans l'une de ces marinas qui compte quelques chambres très confortables, avec une vue sur la marina et le fleuve.









Le village lui-même n'est pas très intéressant, voir même très bruyant, sa rue principale étant la seule route menant vers le pont le plus long d'Amérique Centrale, reliant la région du Peten.










Lors de notre séjour, nous visitons la forteresse et Château San Felipe, situé à environ 4 Km de Rio Dulce. Cette randonnée pédestre nous permet de connaître la campagne locale. La construction du château débuta en 1652 pour empêcher les pirates de piller les villages. À la fin du siècle suivant, elle servit également de prison.










Nous empruntons une lancha pour descendre le Rio Dulce vers Livingston, seul moyen pour se rendre dans cette ville côtière des Caraïbes. Ce superbe parcours à travers la jungle est d'une durée d'une heure et demie.



Unique au Guatemala, cette ville majoritairement Garifuna est fascinante. Aucune route ne la relie au reste du pays. Les Garifunas ( ou noirs des Caraïbes ) sont d'anciens esclaves noirs naufragés qui se mêlèrent aux Indiens caraïbes. La langue garifuna est un mélange unique de langue caribéenne et africaine. Livingston abrite également des mayas q'eqchi'.










Nous logeons trois nuits dans une cabana à l'embouchure du Rio Dulce.




Nous faisons une randonnée pédestre en bordure de mer, permettant d'apprécier la beauté de la nature et de voir des maisons  garifunas.










Malheureusement, nous observons également un désastre de la civilisation moderne, le plastique. Au Guatemala, comme dans bien d'autres pays, plusieurs personnes jettent leurs déchets, dont les bouteilles plastiques vides n'importe où et celles-ci sont emportées par les rios, lors de la saison des pluies, vers la mer. Il faudra encore quelques générations pour éradiquer ce problème. Lors de nos déplacements, nous voyons souvent les jeunes jeter leurs déchets par les fenêtres du bus.









La protection de l'environnement ne constitue pas un souci majeur du gouvernement. À travers tout le pays, nous rencontrons des sites de déchets à ciel ouvert, crachant de grosses fumées noires, dégageant souvent une odeur de plastique brûlé.

De Livingston, on repart en lancha sur la baie de Amatique, pour rejoindre Puerto Barrios, afin de prendre une correspondance en bus vers le village et les ruines Mayas de Quirigua.
 
À l'époque où les compagnies bananières exportaient leurs produits depuis les côtes vers les États-Unis, Quirigua était doté d'une gare de chemin de fer, qui aujourd'hui est à l'abandon, le transport de la banane se faisant par la route.










Pour permettre de satisfaire les exigences des consommateurs étrangers, en obtenant des bananes sans défauts, il est nécessaire de protéger les régimes de bananes par un plastique imprégné de pesticide et d'insecticide. De plus, de façon régulière, s'effectue un épandage de produits chimiques par avion. Mangeons-en donc des bananes parfaites...










Au coeur de ces bananeraies se trouve le site maya de Quirigua. Sa particularité est de disposer de stèles remarquablement sculptées dans un grès brun, datant des années 725 après J-C. La plus grande de ces stèles mesure 10 mètres 50 et pèse plus de 60 tonnes. Les stèles sont toutes à l'effigie du souverain Cauac-Ciel. On compte 7 stèles et plusieurs sculptures zoomorphes de créatures réelles ou mythiques, le tout dans un parc tropical paisible et soigné.




Dans le parc, on revoit un Ceiba, arbre sacré des Mayas, qui nous semble même plus grand que celui de Tikal.




 


Même si ce site n'est pas aussi spectaculaire que Tikal, nous pensons que l'arrêt se justifie pour admirer ces stèles, à l'image d'un site que nous n'avons pu visiter au Honduras, le site Maya de Copan.


lundi 23 novembre 2009

22 novembre, Flores et le site Maya de Tikal




De Lanquin, nous avons voyagé à bord d'un microbus à destination de Flores, un voyage d'environ 6 heures, au cours duquel nous admirons de magnifiques paysages. Nous changeons de région, nous atteignons le Peten, une région de plaines.

Au cours de ce voyage, nous traversons une rivière à bord d'une barge et vous remarquerez comment elle est propulsée.











Flores est une île située sur le lac Peten Itza. C'est une belle petite ville, tranquille, en comparaison de Santa Helena, située juste l'autre côté du pont, où on rencontre bruit, circulation intense, réparations de rues, afin de mettre aux normes le réseau d'eaux usées, ce qui n'est pas un luxe...

Les touristes qui s'arrêtent à Flores ont en général le même but, aller visiter le site Maya de Tikal.



Nous avons la chance de séjourner dans un hôtel situé en bordure du lac. Sur les deux photos qui suivent, vous apercevez la façade de l'hôtel et l'arrière qui donne sur le lac, même si on pourrait penser qu'il ne s'agit pas du même immeuble.


Dans la ville, où il ne reste plus de terrains vacants, des maisons coloniales construites en bordure de rues ou ruelles typiques.




Les moyens de transport les plus utilisés sont les tuc-tuc et les lanchas. Il subsiste encore des barques de style pirogue, utilisées par des pêcheurs.




Tikal est l'un des plus grands sites de la civilisation Maya. Sa construction débuta 400 ans avant J-C et son apogée est entre 200 et 900 après J-C. La particularité de ce site est qu'il se situe en pleine jungle du Peten. Sa population a varié de 60,000 à 100,000 habitants.

Nous entrons sur le site à 6 heures du matin, où nous pouvons admirer un ceiba, (fromager) arbre sacré des Mayas, symbolisant l'arbre-monde. Le haut, branches et feuillage représente les cieux; le tronc, la terre et les racines, le monde sous-terrain.

 
Nous poursuivons notre chemin vers le temple no 4, dans l'espoir d'admirer le lever du soleil sur les temples. Instant de méditation face à la mer de nuages au-dessus de la jungle.



Il nous fallut près de sept heures de marche sur le site pour découvrir les temples no 1 et 2, la Gran Plaza et l'Acropole du Nord. Sous le temple no 1, ou temple du grand jaguar, est enseveli le dernier roi " Double Rayon de Lune". Également, la Place des Sept Temples, le Mundo Perdido et bien d'autres vestiges.





Le Parc National Tikal s'étend sur 550 Km carrés et renferme des milliers de vestiges. Ces quelques photos donnent une idée d'ensemble du centre de la cité, regroupant  à l'époque 4,000 édifices, sur une superficie de 16 Km carrés.

Voici quelques habitants qui séjournent dans le parc. Nous n'avons malheureusement pu photographier de singes hurleurs ni de singes araignées.



Prochain rendez-vous à Rio Dulce et Livingston, en redescendant direction sud.