De Antigua, nous partons pour la capitale, Guatemala Ciudad, la plus grande ville d'Amérique Centrale. Même si c'est la capitale, ce n'est pas une ville de type coloniale comme Antigua. Elle est très polluée, sale, bruyante. Toutefois, nous y trouvons quand même quelques édifices coloniaux, tels le palais national de la culture et la cathédrale, que nous retrouvons autour du Parc Central.
Nous avons été amusés de constater comment l'ambiance d'un lieu peut changer dans la même journée. Le matin, sur la place en face de la cathédrale, une assemblée politique regroupe une foule importante avec des discours et une chorale de chants religieux.
En après-midi, ça devient un gigantesque marché , où les familles viennent se divertir.
Nous retrouvons la même procession que celle vue à Antigua, pour souligner la mémoire des défunts. La différence, c'est qu'il y a deux présentoirs, le deuxième étant celui de la Vierge des sept douleurs, porté par des femmes. Ils sortent ces présentoirs par la porte centrale de l'église, toute une gymnastique... La procession débute à trois heures sous un soleil écrasant, et se termine vers 9 heures du soir.
Au cours de la procession, nous voyons quelques scènes insolites. Il s'agit de génératrices, soit pour faire fonctionner une machine à pop-corn ou une autre, plus grosse, pour éclairer les présentoirs pendant la soirée.
Comme dans toute grande ville d'Amérique Latine, dans les rues, il y a beaucoup d'animation, des vendeurs ambulants sur les trottoirs, ce qui force les piétons à se frayer un chemin sur la rue.
Après plusieurs jours passés en ville, nous sentons le besoin d'air frais et nous partons pour le "Biotopo del Quetzal". Il s'agit d'une luxuriante forêt tropicale d'altitude, habitat naturel du quetzal et est également une réserve naturelle.
Le quetzal est l'oiseau sacré pour les Mayas, il a donné son nom à la monnaie guatémaltèque, et on le retrouve également sur le drapeau national. La chasse de cet oiseau était un crime au temps des Mayas, mais maintenant, des gens le chassent pour les longues plumes de couleur arc-en-ciel de la queue du mâle. La chasse, de même que la destruction de son habitat, ont rendu cet oiseau très rare au Guatemala. Nous avons eu la chance d'en admirer plus d'un, près de l'hôtel où l'on séjournait. La photo de droite est une photo que j'ai réussi à prendre.
Après la ville de Coban, nous poursuivons notre route jusqu'à Lanquin, très beau petit village de montagne, où nous séjournons trois jours. Nous apprenons qu'environ 80% de la population ne parle que le Q'echi'q, langue d'origine Maya. On y cultive, sur des pentes très abruptes, le cacao, le café, la cardamone, le maïs, et les frijoles. Plusieurs hôtels s'y sont installés pour accommoder les touristes qui veulent aller à Semuc Champey. La vie y est paisible, tout en étant très active.
Comme à l'accoutumée, nous visitons le cimetière, où nous y rencontrons José, le gardien. Vous remarquerez que Joël doit se baisser pour que José puise lui mettre le bras sur les épaules. Les descendants mayas sont de très courte taille.
À 10 Km du village se trouve Semuc Champey. Question de faire un peu d'exercice, nous les parcourons à pied, soit 3 heures de marche sur une route très dénivelée, ce qui nous permet d'admirer le paysage, de rencontrer quelques paysans et de voir jouer des enfants.
Semuc Champey est un superbe pont naturel de calcaire, long de 300 mètres et creusé d'une série de bassins, propices à la baignade. Au-dessus du site, on accède à un mirador après 1 heure de montée raide, mais le paysage en vaut la peine. Revenu au niveau des bassins, nous méritons bien une baignade rafraîchissante.
Nous sommes rendus à Flores et avons visité Tikal, mais ceci fera l'objet d'un prochain blog.
