mercredi 16 décembre 2009

16 décembre, Lac Atitlan


Voici la deuxième partie de notre séjour au Lac Atitlan.

Nous voulons faire une excursion, escalader la montagne appelée '' La Nariz del Indio'' ou le nez de l'indien, appelée ainsi parce que le profil de son sommet ressemble à une tête d'indien couchée. De là-haut, nous avons une vue de tout le lac Atitlan. Pour y accéder, nous nous rendons à Santa Clara, où nous empruntons un sentier qui doit nous y mener.




En cours de route, nous rencontrons des femmes qui transportent de lourdes charges de bois sur leur dos, chose que nous voyons de temps en temps.










Arrivés au sommet, nous rencontrons Nicolas, le propriétaire du terrain de la nariz, qui nous accueille et nous entretient 3 heures sur différents sujets, tels les cérémonies mayas qui sont célébrées sur le site, la culture du maïs, qu'il pratique toujours avec la même semence qui se transmet de génération en génération, les plantes médicinales qu'il utilise comme son père et grand-père lui ont appris, enfin plusieurs choses de la culture et des traditions mayas.










Nicolas a construit sur le site une palapa selon le mode de construction de ses ancêtres et qui donne accès à une vue extraordinaire de divers volcans et du lac et ses environs, dont les villages de San Juan, de San Pedro, San Pablo et Santa Clara. C'est assis très confortablement du haut de cette palapa que Nicolas nous a entretenus tout ce temps.











Nous redescendons du site en direction de San Juan et tout au long de la descente, nous avons toujours une vue exceptionnelle du village de San Juan et de San Pedro. En cours de descente, nous rencontrons des cultures de café, où ses cerises rouges sont prêtes pour la cueillette. Tout autour, nous apercevons également des cultures de maïs, base de l'alimentation des mayas et des guatémaltèques d'aujourd'hui.











Revenus à San Pedro, nous visitons une coopérative de café, qui sépare les cerises rouges des cerises vertes. On nous explique que le grain de la cerise verte est utilisé dans la fabrication du café instantané et le grain provenant de la cerise rouge, de meilleure qualité, deviendra du café moulu que nous consommons. Par la suite, on fait sécher le café sur des bâches noires exposées au soleil, avant d'être exporté à l'étranger.










Nous quittons San Pedro pour séjourner à Panajachel, à l'autre bout du lac, ce qui nous permets de visiter d'autres villages environnants.

Panajachel est un village très touristique et ses principales activités sont l'hôtellerie et la restauration, de même que la vente d'artisanat. Le contact avec les citoyens de ce village sont moins intéressants parce qu'ils nous harcèlent souvent pour nous vendre leurs produits.










Le dimanche, nous nous rendons à Solola, jour du marché. Que de couleurs avec tous ces fruits et légumes, de même que les costumes traditionnels portés autant par les femmes que les hommes.




Nous redescendons à pied vers le village de San Jorge, et nous nous arrêtons à un mirador pour admirer la vue. Au village, nous rencontrons une autre figure de Maximon, qui nous rappelle un peu un style rocker.










Nous visitons le village de San Antonio Palopo et Santa Catarina Palopo, connues pour leur artisanat de tissage. Ces villages sont construits en pente à partir du lac et nous sommes impressionnés par la culture en paliers qui y est pratiquée. On y cultive surtout des oignons.










Des barques traditionnelles sont encore utilisées pour la pêche sur le lac.










Le dernier village que nous visitons est Santa Cruz, village très paisible, où on dénombre 4 voitures, et ce, depuis 6 mois seulement. Tout le village est piétonnier, on le parcourt sur des sentiers très bien aménagés.











La très grande majorité des maisons sont faites d'adobe et nous avons eu la chance de rencontrer un fabricant de ces blocs en plein exercice de son art.










Nous vous avons présenté les beautés du lac Atitlan, mais avant de clore ce chapitre, nous voulons vous informer que cet endroit merveilleux est gravement menacé.

En effet, peu de temps avant notre arrivée, et pour la première fois de son histoire, le lac a été envahi par des algues vertes, dues à une sécheresse de l'été dernier, des produits chimiques utilisés pour les cultures, de même que par la contamination des eaux usées déversées par chaque village dans le lac. Les villageois sont très préoccupés par cette situation. Si le lac devient trop contaminé, le tourisme diminuera et ils vivent du tourisme. Tous espèrent qu'on trouvera les solutions pour enrayer ce problème.










Nous vous laissons sur une note plus gaie, deux photos de fin de journée sur le bord du lac.










Dans notre prochain texte, nous vous présenterons la ville de Chichicastenango, ville où ses habitants vivent très proche des traditions mayas.